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Zones humides, eau dans les sols..., notre affaire à tous

Mercredi 29 mars 2017, Rhizobiòme a réuni les adhérents et partenaires des programmes qu’elle anime depuis 16 ans, le Réseau SAGNE et le Rés’Eau Sol. L’occasion de présenter le bilan des actions conduites et réfléchir à la suite à donner à ces démarches citoyennes.

Il est de temps en temps utile de faire des pauses pour savoir où on en est, et décider de vers où on veut poursuivre son chemin. Une soixantaine de personnes étaient présentes et motivées ce mercredi 29 mars à Cuq Toulza.

Frédéric DENHEZ, journaliste spécialisé dans les questions d’environnement animé les débats de cette journée, mis en perspectives, questionnés les participants et les démarches pour aider le public venu nombreux à construire une réflexion commune.

Si le Réseau SAGNE affiche déjà 16 ans d’action en faveur des zones humides du Tarn et de ses marges héraultaises et audoises, le Rés’eau Sol, petit frère né en 2014, lui présente ses premiers résultats.


Après une présentation des résultats, le débat animé par Frédéric DENHEZ a permis de montrer que si pour les participants ces démarches ont largement fait leurs preuves et répondent à un vrai besoin de terrain pour trouver des solutions concrètes de gestion des zones humides et de compréhension des phénomènes d’eau dans les sols, et qu’il faut absolument continuer, la mise en œuvre et le financement de ces démarches rencontrent aujourd’hui des difficultés nouvelles.

Le monde change, les institutions partenaires bougent, la demande sociale s’accentue ce qui exige de la part de Rhizobiòme, coopérative maitre d’ouvrage de ces programmes, de s’adapter, de revoir son organisation, afin de sécuriser juridiquement et économiquement ces programmes et de maintenir les services à la population. Stéphane HENIN, de l’Université Jean JAURES à Toulouse est venu apporter son regard d’universitaire sur la notion des "communs" au coeur de ce qui se joue pour Rhizobiòme dans ce contexte nouveau. L’éclairage également de Alix MARGADO, co-auteur de la loi sur les Scic, a permis de comprendre la difficulté de faire entendre la logique de coopération dans un contexte général où la concurrence est la référence.

Débats, échanges, comptes-rendus

Vous trouverez ici les éléments de compte-rendu de cette journée passionnante qui aura amené les participants à poser le cadre de ce qu’ils attendent de Rhizobiòme dans les années à venir.

Compte-rendu général, cliquez ici

C’est encore Frédéric DENHEZ, journaliste et animateur de la journée qui synthétise le mieux ce qui a pu se jouer lors de cette journée du 29 mars 2017 : "Le Réseau Sagne, une évolution contrariée"© Frédéric Denhez 29 Mars 2017

Après dix-sept années de défense et illustration des sagnes, le Réseau Sagne a eu besoin de réunir dans une salle ceux et celles qui le connaissent afin d’envisager son avenir un tantinet contrarié ces derniers temps. Cela se passa à Cuq-Toulza, dans le Tarn, au siège du Syndicat intercommunal des Eaux Montagne Noire, devant soixante-dix personnes qui ont presque toutes levé le bras pour prendre la parole, et ont parfois eu du mal à la rendre. Le réseau et son objet suscitent manifestement plus que de l’attention : de l’affection. Et porte l’espoir d’un monde qui change. ...lire la suite

Synthèse que vous pouvez aussi lire sur le blog de Frédéric DENHEZ sur Mediapart

Le Réseau SAGNE, une évolution contrariée, par Frédéric DENHEZ

"Le Réseau Sagne, une évolution contrariée

© Frédéric Denhez pour Rhizobiòme
29 Mars 2017

Après dix-sept années de défense et illustration des sagnes, le Réseau Sagne a eu besoin de réunir dans une salle ceux et celles qui le connaissent afin d’envisager son avenir un tantinet contrarié ces derniers temps. Cela se passa à Cuq-Toulza, dans le Tarn, au siège du Syndicat intercommunal des Eaux Montagne Noire, devant soixante-dix personnes qui ont presque toutes levé le bras pour prendre la parole, et ont parfois eu du mal à la rendre. Le réseau et son objet suscitent manifestement plus que de l’attention : de l’affection. Et porte l’espoir d’un monde qui change.

Une coopération désintéressée

Fondé en 2001 par le Conservatoire des Espaces Naturels de Midi Pyrénées et la SCOP SAGNE, ensuite poursuivi dès 2007 par la Scic Rhizobiòme, le réseau avait une proposition originale à faire aux agriculteurs, qu’il continue de renouveler avec gaieté : « engagez vous à ne pas détruire vos sagnes, nous on s’engage à construire avec vous des solutions pratiques pour les entretenir ». On vous apporte notre connaissance et notre compréhension du fonctionnement du site pour trouver une solution de gestion qui vous satisfasse sans nuire à l’écosystème. « Vous ne payez pas notre conseil, mais vous réalisez ce sur quoi on se met d’accord. ». Le réseau travaille en effet grâce à des subventions publiques, et ne fait pas payer ses interventions ; il n’a donc rien à vendre, si ce n’est l’idée que tourbières et molinies ont une valeur cachée pour la société, et qu’elles peuvent rendre leurs propriétaires valeureux auprès de leurs voisins. Raison pour laquelle il est en partie financé par l’Agence de l’eau Adour-Garonne (la région Occitanie et l’Europe sont également de la partie), qui sait bien que ces éponges participent de la régulation et de la qualité de l’eau du bassin. Certes, une source unique porte le risque de ne pas remplir le puits en période d’étiage, mais sa relative stabilité permet de se sentir libre d’en disposer : le réseau Sagne est dépendant de financements uniquement publics, mais c’est la garantie d’une grande liberté d’action auprès des agriculteurs adhérents. Quand on n’a rien à vendre, on ne suscite pas de méfiance, et on a tout à gagner.
En effet.
En 2017, le réseau Sagne relie 100 adhérents, et préserve grâce à leur bonne volonté 1 120 ha de zones humides. Un joli score, car cette superficie représente environ 21 % de la superficie des sagnes du département du Tarn, élargi au bassin amont de l’Agout (Hérault) et à la Montagne Noire audoise (un peu plus de 5 200 ha). Mais voilà une courbe qui se tasse, à la fois parce que des exploitants agricoles de plaine ont été recrutés, or, les zones humides sont plutôt chiches en plaine ; et en raison du fait que la population agricole ne se multiplie pas : quand un adhérent part à la retraite, il transmet ses terres à un successeur ou un repreneur, et l’on a toujours qu’un seul adhérent. Le problème étant, ici comme ailleurs, que la population agricole vieillit plus vite que la société, et qu’elle connaît le plus grand plan social de notre histoire, avec de plus en plus d’éleveurs qui déposent le bilan, changent de vie ou se pendent. Le public cible du Réseau Sagne ne peut plus s’étendre, et ce n’est pas un signe encourageant pour la préservation des zones humides.
Quoi qu’il en soit, l’agriculteur qui adhère est un adhérent content, car on ne s’est pas fichu de lui. D’ailleurs, il ne se détache que très rarement, rempilant plutôt.

La théorie et le terrain

La philosophie du réseau est en effet de faire confiance. De prendre les gens pour des adultes. Alors le réseau construit-il avec chaque adhérent les solutions les mieux adaptées à ses terres et à ce qu’il pense. Nul ne vient jamais lui dire quoi faire parce que c’est comme ça. Cela ne tombe pas du ciel comme une directive. On ne donne pas de leçons, chez Sagne, on écoute. On ne se contente pas de sensibiliser, on explique, on raconte, on montre, on fait vivre, on construit ensemble une façon de faire. La théorie plantée dans le terrain pour voir ce que ça donne. Si ça ne fleurit pas, on essaie autre chose. La sensibilisation, c’est facile à obtenir, c’est beaucoup plus difficile à maintenir. C’est volatil comme le bronzage ou une promesse électorale. Convaincu, parce qu’on lui a laissé le temps de l’être, l’adhérent décide de lui-même et, pour le rassurer, on va le voir une fois tous les deux ou trois ans.
Si peu ! ? En effet.
Là, le réseau n’est pas bon, car le juste rythme serait de faire la tournée des popotes au moins une fois par an. Mais voilà, cela réclamerait plus de personnel, et pour cela, il faut de l’argent, qui manque. Par contre, le réseau suit ses actions, les valorise et valorise ses adhérents en publiant des lettres de liaison (47 à ce jour), des journées de formation (1425 jr/homme) et, surtout, en organisant des Écoles des Sagnes.

L’écologie peut être souriante

De grands moments que ces écoles-là. Un phénomène.
Qu’elles soient, pour une journée entière, implantées dans un lycée agricole ou sous un chapiteau de cirque, rythmées par des acteurs ou une péniche qui vogue, elles sont des objets singuliers, aussi scientifiques qu’artistiques, où les sagnes, mises en scène, deviennent des actrices qui racontent les territoires et interrogent la société. Du spectacle vivant de la connaissance, de l’ingénierie conviviale pour une écologie souriante qui se cache derrière l’appellation de colloque (5 ont eu lieu) et se déploie devant les plateaux d’intervenants sérieux.
C’est ainsi que plusieurs centaines de personnes ont été acculturées, attendries par cet objet aussi étrange que les sagnes, mi-débat mi-théâtre comme elles sont mi-terre mi-eau, flattées par l’énergie déployée par les gérants du réseau. Une simple humanité qui déborde également lors des Fêtes des Sagnes. Un exploit ! Songez, avoir fait de la drosera et de la terre spongieuse un événement festif d’ampleur régionale, l’occasion de traverser le département en voiture pour manger et rigoler en famille tout en marchant dans des endroits mous qui fout sproutch sous la semelle… C’est à ce genre de choses que l’on sait qu’un sujet mystérieux est enfin passé dans le domaine [grand] public.

Une réussite qui a menacé faillite

Le réseau Sagne a réussi, indéniablement. La mission de service public qu’il assure est un succès. Les regards ont changé, les mentalités ont bougé, des solidarités nouvelles sont même apparues entre adhérents. Les sagnes ne relient pas que des eaux, elles joignent aussi des hommes. Comme des canaux d’irrigation. Pourtant, en dépit de cela, malgré cette complicité instaurée, assez unique, entre expertise et terrain, il peine, ce réseau-là. Il semble s’enfoncer et a bien failli se noyer en 2016. Dépendant de financeurs devenus timides, fonctionnant avec trop peu de salariés qui s’épuisent à faire leur travail convenablement, le réseau vacille au moment où on le loue. Que se passe-t-il ?
La Région s’est un temps perdue dans un imbroglio administratif dont seule la France a le génie. Un temps qui a quand même duré le temps de menacer ruine la structure sans laquelle la Région ne pourrait s’occuper de la préservation des zones humides. Un temps qui a fatigué un peu plus une équipe déjà lasse de perdre ses heures à remplir des papiers chaque année plus nombreux et plus abscons.
Le contexte a aussi changé. Les problématiques d’environnement se sont banalisées, rançon du succès d’années de travail par des structures telles que la Scic Rhizobiome. Maintenant que les graines semées commencent à germer, l’État ou ses satellites (la Région, l’Agence de l’eau…) est tenté de reprendre la main pour institutionnaliser ce qui a été fait, ce qui a si bien réussi sans lui. Sans doute a-t-il donc moins la nécessité d’incubateurs de solutions, de défricheurs d’idées reçues, de laboratoires sociaux, mais désormais de gestionnaires normalisés. Dans le même temps, il y a comme une volonté de reprise en mains d’une société qui, partout, et dans tous les domaines, s’organise elle-même pour trouver des réponses à ses problèmes, dans une ambiance délétère de défiance générale vis-à-vis de toutes les institutions. Quelle contradiction ! Deux imaginaires différents en passe de s’affronter, l’un, spontanéiste, local, l’autre mécanique, lourd, administratif.
Et puis les régions ont récupéré la distribution des crédits européens en faveur de l’environnement, et elles ont peur de n’être pas dans les clous bien rivetés, bien droits, des contrôleurs européens. Alors elles contrôlent, et avant de contrôler, elles prétendent éliminer tout risque de débordement en obligeant à cocher des cases, et à donner des chiffres.

Un succès dangereux ?

Conclusion : il y a à la fois un sujet, l’environnement, devenu assez banal pour qu’il soit désormais institutionnalisé. Après le défrichement, la grande culture, c’est dans le sens de l’histoire. On sent aussi partout comme une volonté de reprise en main par une administration capétienne qui est effrayée par la liberté qu’elle a autorisée. Constatant que des citoyens ont pu prendre des initiatives et s’en sortent sans avoir même pensé à regarder, la nuque courbée, vers la capitale, l’État et ses baronnies déploient leur arme favorite : l’infantilisation.
Pour faire rentrer dans le rang les électrons libres, rien de tel que de les obliger à rester bien dans le couloir en leur envoyant du papier Cerfa, des textes réglementaires et des appels d’offres dont la lourdeur de la lecture et l’impossibilité de les comprendre tout à fait peut créer une angoisse et, finalement, aboutir au renoncement. Pour tenir les gens en laisse, il ne s’agit pas d’avoir une armée, une police et des espions, il suffit d’une excellente administration lente et mystérieuse. C’est le sentiment d’arbitraire qui défait les ardeurs.
En ce qui concerne spécifiquement des structures telle que Rhizobiòme, l’eau est en train de s’écouler vers un abandon pur et simple du partenariat qui le liait à ses financeurs publics, pour le très classique appel d’offres avec des bureaux d’études rompus à y répondre. Les zones humides n’y perdront peut-être pas, le tissu social qu’elles imprègnent n’y gagnera pas grand-chose. On sera efficace, performant, on répondra comme il faut aux objectifs fixés. Une gestion sans émotions, bref, une administration des sagnes.

Les sagnes sont-elles encore un sujet ?

L’humble et bêtement humain réseau a-t-il encore sa place dans une formalisation qu’on constate dans tous les domaines ? Et après tout, l’eau et les zones humides sont-ils encore un sujet ?
Les participants ont débordé d’idées. Oui, l’eau, les zones humides et les sols - ils sont l’objet d’un second réseau, le Res’eau sols, exemple de sciences participatives entre paysans, citoyens et experts - sont toujours un sujet. Car il reste une grande méconnaissance, à la fois sur chacun de ses domaines, aussi sur le fait qu’ils nous rendent d’immenses services sans lesquels notre vie serait impossible. La tourbière et le sol de prairie sont des enjeux essentiels, les oublier nous conduira directement vers des conflits d’usage incessants à mesure que les services qu’ils nous rendent se dégraderont, d’autant plus vite que le changement climatique les fragilise. L’eau par exemple. Dans le Tarn comme en Haute-Loire, la disponibilité de l’eau diminue chaque été en raison de la demande des hommes et de la variabilité accrue de l’offre dont le réchauffement climatique est responsable. Si l’on y prend garde, il faudra, demain, comme au Maghreb aujourd’hui, contingenter, choisir qui sera bénéficiaire de l’eau en plein été. Et ce sera encore plus difficile avec des zones humides et des sols vivants réduits en surface et en qualité.
Pour cela, il faut donc apprendre, former, afin non de planter des réponses, mais de semer des questionnements. Plus on s’en pose, des questions, plus on est curieux et plus on doute, et c’est le jeu infini de la connaissance qui excite l’esprit. Un jeu qui n’aime rien tant que des cartes à plusieurs entrées : il ne faut plus parler de l’eau aujourd’hui, et des sols demain, non, il faut causer en même temps des deux, afin d’admettre que tout est lié, que tout est dans tout, et quoi de mieux que les zones humides pour se faire ! ? Quoi de mieux, en tirant le fil plus longtemps, que l’alimentation pour parler d’agriculture, et donc d’eau, de sols, de biodiversité, de paysages, d’aménagement du territoire ? Être transversal, non pas multilingue mais multidisciplinaire, l’être aussi dans la géographie. Parler, oui, aussi bien à l’échelle de la parcelle du fermier que du bassin-versant de l’agence de l’eau, pour dessiner un territoire où le local et le global se répondent et se regardent.

L’idée de l’argent

Cela, Rhizobiòme sait le faire. Pour continuer, elle doit produire du conseil et de la médiation, comme avant. Mais aussi délivrer de la formation et de l’expertise - payante, cette fois - auprès des chambres d’agriculture, des agriculteurs eux-mêmes, des bureaux d’études et des communautés de communes. Le conseil doit rester gratuit, car c’est dans l’éthique de la Scic, mais il faut bien élargir les sources de financement. Une expertise reconnue a une valeur, est-il éthique de toujours l’offrir ? L’argent récolté par la valorisation d’années de travail continuera de financer la coopération avec les adhérents et serait utilement dépensé à déployer les talents du réseau vers les simples citoyens. La science populaire et rurale doit sans cesse s’étendre entre le champ et le labo. La Fête des Sagnes en est un remarquable médiateur qu’il ne serait pas inutile de rendre encore plus visible, en faisant de la publicité dans les médias locaux et en la délocalisant… en plaine pour toucher un public béotien plus vaste. En retour, les bailleurs de fond se verraient destiner systématiquement l’analyse de tout ce qui a été fait, de façon à ce que, tout de même, la relation partenariale perdure.

Vers un lobby des sagnes ?

Mais voilà, on en revient toujours au même point : le réseau doit se développer, tout le monde l’attend, les financeurs les premiers, mais il faut embaucher, communiquer, et cela demande de l’argent, que les financeurs n’ont pas, n’ont plus, ne sont pas prêts à investir, peu importe.
Le Réseau Sagne est face au mur de son succès, il lui est impossible pour l’instant de passer à côté ou au-dessus. En attendant, il peut y faire des trous afin que, de l’autre côté, on continue de savoir qu’il existe. Pourquoi ne pas promouvoir des ambassadeurs bénévoles parmi le peuple des adhérents, des associés voire du grand public intéressé (moyennant cotisation) ? Pourquoi ne pas cesser de se payer de mots en acceptant enfin que le Réseau Sagne soit un lobbyiste de sa propre cause ? Lui, autant que ses bénéficiaires qui sont les meilleurs porte-parole de la marque de fabrique Réseau Sagne.
On l’a vu durant cette journée, ces idées perturbent l’éthique de Rhizobiome car elles reviennent à mettre en avant la Scic qui, jusqu’à aujourd’hui, se faisait discrète derrière les zones humides qu’elle aime et défend. Pourtant, la ligne jaune ne risque pas d’être franchie, car nul, à Cuq-Toulza n’a prétendu ronger les fondations de la maison : la liberté d’action qui découle de la gratuité du conseil donné aux adhérents, l’absence de tout dogmatisme, de tout jugement, la convivialité, bref, la manière de faire qu’est le Réseau Sagne, qui ne sera jamais une boutique. Ce qui n’interdit pas de se montrer un peu plus, de se faire valoir y compris en faisant valoir son expérience. De l’estime de soi en quelque sorte. La meilleure façon de grandir."

Frédéric DENHEZ, journaliste