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AU PECNOT’LAB, ON SAIT DESORMAIS DOSER LA GLOMALINE

NOV 2016

Euréka !! Au Pecnot’Lab, on sait désormais doser la Glomaline du sol

Une contribution à l’initiative 4 pour mille de la COP 21

Le Pecnot’Lab , laboratoire paysan et participatif de sciences naturelles, mis en place par le Rés’Eau Sol a réussi à doser la glomaline, élément essentiel des sols vivants.

La glomaline est une substance du sol sécrétée par les champignons qui vivent en symbiose avec les plantes supérieures (symbiose mycorhizienne). Découverte en 1996 par une chercheuse américaine (Sarah Wright), cette protéine a de nombreuses propriétés. En assurant la cohésion entre les éléments solides du sol, en favorisant des micro-agrégats stables, elle est responsable de la stabilité structurale des sols face à l’érosion hydrique. Sa teneur dans le sol est proportionnelle à l’activité biologique du sol et au carbone qui y est séquestré.

En améliorant la structure du sol, la glomaline rend plus efficace l’infiltration de l’eau et augmente la réserve en eau du sol. Enfin les hyphes des champignons mycorhiziens augmentent la mobilisation de l’eau et des sels minéraux pour les plantes supérieures.

Bref, doser la glomaline et surtout suivre son évolution dans un sol c’est pouvoir mesurer l’effet des techniques de conservation des sols sur :

  • les phénomènes d’érosion, si prégnants dans le bassin aquitain,
  • la séquestration du carbone (initiative 4 pour mille lancée par S. Le Foll à la COP 21),
  • l’adaptation au manque de ressource en eau dû au dérèglement climatique.

Au Pecnot’lab, ce laboratoire paysan et participatif de sciences naturelles du Rés’Eau Sol, durant l’année 2016, a été conduit une série d’analyses sur les 43 stations des 12 adhérents du réseau. Parmi la douzaine de protocoles testés, le dosage de la glomaline était attendu avec impatience. Le laboratoire paysan sera-t-il à la pointe de la technologie ? Avec le matériel mis à disposition par le laboratoire du bureau d’études SCOP SAGNE, Fanny, la technicienne du Rés’Eau Sol, a su extraire et doser cette protéine selon les méthodes appliquées par les laboratoires de recherche.
La première série de mesures montre ainsi une relation entre les techniques culturales et la teneur en glomaline. Les sols régulièrement labourés ont une teneur plus faible que ceux où les labours sont plus anciens ou absents. La corrélation entre la mesure de la stabilité structurale et la glomaline est également très nette dans notre série de mesures, là où la glomaline est abondante, l’échantillon de sol résiste mieux au test de stabilité.

Disposer d’un tel indicateur, qui intègre autant de propriétés, est une chance pour ceux qui, sur le terrain, cherchent à améliorer leurs pratiques et à s’adapter aux changements globaux. Le Rés’Eau Sol a permis à ce groupe d’agriculteurs innovants de disposer de ce genre d’outils pour mieux observer leurs sols et mieux piloter leurs pratiques à l’avenir.

Cette démarche concrète et pragmatique est particulièrement nécessaire pour s’adapter aux conséquences des changements globaux. Espérons que l’accompagnement des acteurs directs de ces processus de changement puisse se poursuivre efficacement.

Cette action est réalisée dans le cadre du Programme régional Réseau SAGNE- Rés’Eau Sol, financé par :

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